La pression monte mais pas le vent

A J-2 du départ de la Mini-Fastnet, la météo est dans toutes les pensées des skippers. Avant le briefing général de la course, Justin Baradat concurrent en catégorie série et Laure Galley concurrente en prototype nous donnent leurs ressentis sur une course qui s’annonce très ouverte.

Justin Baradat est originaire de Brest. En sport étude dans sa ville natale, biberonné au 420 de haut niveau, il part avec son barreur de l’époque Thomas André pour cette 37 eme Mini-Fastnet sur le 1056 Da Gousket. Pour démarrer son aventure en Mini, il s’est entrainé à la Grande Motte en 2022.
« J’ai commencé le Mini avec ce bateau en avril 2022 quand il est sorti de chantier. 
Je trouve un peu frustrant que le Mini ne soit pas un monotype comme peut l’être le Figaro, il y a de grosses différences suivant les allures et la météorologie, tout le monde n’est pas à armes égales. J’ai un Pogo 3, les Maxi, nos gros concurrents, sont plus puissants et vont tenir plus de toiles et aller plus vite au reaching et dans du vent fort, mais ce qui est plutôt cool c’est qu’il n’y a pas l’air d’avoir trop de vent pour aller au Fastnet et mon bateau traine beaucoup moins d’eau que les nez ronds. C’est un bateau très fiable qui va m’emmener de l’autre coté de l’Atlantique.
Mon objectif c’est le podium sur cette course, au moins premier Pogo 3. »

Laure Galley a fait un peu de tout : du dériveur, du J70, des SB20 et un peu d’IRC pour faire du large. Elle finit 2ème du Trophée Marie-Agnès Péron cette année à 20 secondes du premier.
« Sur le Mini-Fastnet les conditions vont être très différentes du Trophée Marie-Agnès Péron, ça s’annonce plutôt ‘light’ comme l’année dernière ce qui fait mentir le mythe du Rocher au mois de juin. On va essayer de bien faire, le match me semble très ouvert, l’idée est d’être devant et de ne pas ramasser les bouées. J’ai pas un bateau fait pour les petits airs mais j’embarque un suisse (Mathis Bourgnon) qui a l’habitude de la régate sur les lacs par petit temps changeant, je compte sur lui. Mon objectif est la Mini-Transat et le niveau s’est étoffé en prototype cette années ce qui rend les choses très intéressantes »


Pour la météorologie, on peut compter sur Jean-Jacques Quéré qui abordera la question ce soir et surtout demain soir à 18h00 lors des briefings aux coureurs.

Le Winches Club a fait le plein d’inscriptions

On compte 85 bateaux inscrit pour cette nouvelle édition de la Mini-Fastnet, la 37ème ! 27 prototypes, 3 Proto-série et 55 Mini de série se préparent à franchir la ligne de départ ce dimanche à 14h. Comme l’année dernière les conditions météorologiques sont relativement moles et orageuses pour le départ en cette fin de semaine et pour le début de semaine prochaine. 
Dans la liste des inscrits on note la présence de la paire Paul Cousin – Julien Hantin sur le 981 GROUPE BIOCOMBUSTIBLES, d’Adrien Hardy qui vient skipper le 871 VAINCRE LE MELANOME avec Martin Oudet et Francois Jambou sera le co-skipper sur le 1055 GUSTA avec le canadien Sylvain Karpinski. Pour les prototypes, le trio de l’arrivée du Trophée Marie-Agnès Péron : Julien Letissier allié à Jeanne Courtois sur le 1069 FREROTS BRANCHET, la paire Laure Galley – Mathis Bourgnon sur le 1048 DMG MORI-ACADEMY 1et Marie Gendron – Mathilde Da La Giclais sur le 1050 LEA NATURE.
Sur les pontons les contrôles de sécurité s’enchainent suivant le programme établi jusqu’à vendredi 18h00, l’heure du briefing général pour le prologue.
Samedi à 12h00, ce sera le coup d’envoi du prologue suivit du briefing général de la course et du dernier point météo. Le départ est pour l’heure prévu à 14h00 dimanche 11 juin.