Dernières heures de courses

« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » Jean De la Fontaine
Elles vont être longues ces dernières heures de courses. Et il va falloir être patient pour savoir qui négociera au mieux cette dernière phase nocturne. Les modèles météorologiques ne sont pas clairs. Enfin si, en un sens : pas beaucoup de vent. Et il faudra aussi faire avec les courants. Tous les ingrédients d’une course lente jusqu’au bout. Ce qui mettra en rage certains ?
Chez les prototypes, l’avance du 1081 XUCLA a fondue à 8 milles. Le 1019 Repremar Logistics de FredericoWaksman et Léo Bothorel, mène la chasse suivit du 1068 Frérots TPM de Thaïs Le Cam et Arno Biston et le 1046 DMG MORI de Federico Sampei et Lucas Rosetti.

Chez les séries le 921 Barillec Marine-Actemium, de Michaël Gendebien et Quentin Riché , et le 1056 Da Gousket mené par Justin Baradat et Thomas André, ne se quittent plus d’une semelle et semblent contourner Ouessant par le nord. Stratégie pour ensuite profiter des courants ou se sont ils fait embarquer par le jus? Derrière, beaucoup espère une remontada du ‘pointu’ 520 Gintonic, auteur d’une course exemplaire et actuellement à environ 6 milles du troisième le 1034 GPnot.fr de Peter Cools et Damien Fleury.

Par ailleurs le 1037, de Louis Wessels et Kilian Cabanes, a annoncé avoir démâté. Le bateau accompagnateur Diego se dirige vers lui.

100 milles

Le 410 rencontre un problème technique sur sa grand voile et a signifié son abandon à la direction de course. Il se dirige vers Baltimore pour réparer.
Le 956 et le 392 ont visiblement décidé de ne pas aller jusqu’au Fastnet.  Alice le 392, après avoir longé la cote irlandaise depuis Waterford va doubler le phare en dernière position de la flotte avec plus de 200 milles de retard sur le premier. 
Le 1081 XUCLA de Carlos Manera Pascual et Federico Norman possède toujours une confortable avance de plus de 20 milles sur les 967, 1019, 1046, 1068 et 1050. 20 milles représentant actuellement 5 à 7 heures de navigation. Le leader est à présent à 100 milles de l’arrivée mais ce n’est pas encore joué, car la météorologie prévue à l’arrivée en mer d’Iroise n’est guère plus encourageante que ces derniers jours comme on peu le voir sur la carte :

Très peu de vent est prévu cette fin de semaine sur la pointe bretonne.
Chez les séries, le 520 Gintonic de Fransceco Farci et Pietro Mureddu pointe désormais à la troisième position à 9 milles des deux Pogo 3 : le 921 Barillec Marine-Actemium de Michaël Gendebien et Quentin Riché , et le 1056 Da Gousket mené par Justin Baradat et Thomas André qui sont bord à bord. On note la présence du 1034 GPnot.fr, nettement plus au sud du paquet pointant 5eme pour le moment. Le duo du 1092 avec le douarneniste Marco VARRAY et Pierre SIROT sont en 34eme position au milieu de la flotte et devrait franchir la ligne d’arrivée dimanche.

Sans doute le plus long Mini-Fastnet de l’Histoire

Ce matin plus de la moitié des concurrents a passé le mythique phare du Fastnet que l’on aurait cru posé au milieu d’un lac.
Chez les prototypes, Carlos Manera Pascual et Federico Norman sur le 1081 ont une vingtaine de milles d’avances sur le 1048, DMG MORY, de Laure Galley et Mathis Bourgnon et le 967, Celeris informatique, de Victor Mathieu et Maxime Dagorne. Ces derniers ont opté pour rester au sud de la route directe contrairement aux autres.
Chez les séries, on retrouve le même trio : le 921, Barillec Marine-Actemium, de Michaël Gendebien et Quentin Riché , le 1056, Da Gousket, mené par Justin Baradat et Thomas André, et le 520 Gintonic de Fransceco Farci et Pietro Mureddu séparés de moins de 2 milles et avec une quinzaine de milles d’avance sur les poursuivants.
Le vent continue de tourner au sud, contre la route directe. Les derniers routages, des simulations de navigations sur ordinateur, proposent une arrivée des premiers en fin de journée ou soirée de samedi.

L’organisation de la course a réussi à contacter le 346 via les garde-côtes, tout va bien à bord. Il est juste en panne de vent.

Bientôt la mi-course !

Sénèque a dit : « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va »
Gageons que les concurrents de la 37eme Mini-Fastnet ont surement eu le temps de méditer sur les conditions atmosphériques si particulières qu’ils rencontrent et de se demander où ils pouvaient bien aller dans cette pétole infernale. Carlos Manera Pascual et Federico Norman sur le prototype 1081 semblaient, eux, savoir où ils allaient hier soir en s’éloignant grandement de la flotte et de la route direct vers le sud. Une option qui les met en bonne position pour enrouler le Fastnet les premiers avec une certaine avance.

Chez les séries les Minis avancent aussi doucement vers la mi-course. Le gros de la troupe devrait croiser le Rocher cette nuit. Le 520 Gintonic de Fransceco Farci et Pietro Mureddu continue d’occuper la tête de la flotte. Il est encadré par le 1056 Da Gousket mené par Justin Baradat et Thomas André dans son sud, et le 921 Barillec Marine-Actemium de Michaël Gendebien et Quentin Riché au nord.

 

En Mer Celtique

Poussés par le courant favorable, les bateaux ont sensiblement accéléré à la pointe de la Cornouailles anglaise. À midi, la moitié de la flotte a contourné le DST des Scilly par l’est et entame la traversée de la Mer Celtique sur un long bord tribord amure au bon plein. Un petit groupe de 8 prototypes s’est détaché du paquet qui s’étire maintenant sur plus de 80 milles. A sa tête se trouve le 1019 Repremar Logistics de FredericoWaksman et Léo Bothorel avec 2 milles d’avance sur ses poursuivants, soit quasi rien. Le 520 Gintonic de Fransceco Farci et Pietro Mureddu est premier depuis hier soir chez les séries. Il semble maintenant être rattrapé par le 921 du duo Belgo-Francais Michaël Gendebien et Quentin Riché. La paire italienne réalise une course remarquable et remarquée car leur bateau, certes taillé pour le petit temps, est un « pointu » de presque 20 ans. 
A l’arrière le 335, Jean-Baptiste de Sansonetti et Jamie Townsend, a doublé le dernier le 346, Franck Lauvray et Edouard Bourely. Ces deux prototypes fermant la marche devraient bientôt quitter la Manche.

Dans la Manche

C’est une bien longue traversée de la Manche pour les ministes aujourd’hui. Peu ou pas de vent, dans le nez et ça refuse en plus ! La flotte a fait route vers le Cap Lizard, une trentaine de milles à l’est de la route directe, espérant peut-être toucher un peu de thermiques et ainsi longer la côte avec un peu plus de vent. La vitesse moyenne des premiers est à moins de 5 noeuds sur les premières 24 heures de course.
le 335 de Jean-Baptiste de Sansonetti et Jamie Townsend est remonté à 17 milles de l’avant dernier en étant reparti près de 7h après tout le monde. Il se trouve à environ 70 milles des premiers. Six prototypes sont actuellement en tête. Dont un quatuor aux avant-postes : le 1019 Repremar Logistics de FredericoWaksman et Léo Bothorel, le 1048 DMG MORY de Laure Galley et Mathis Bourgnon, le 1050 LEA NATURE de Marie Gendron et Mathilde De La Giclais et le 1068 Les Frérots de Thais Lecam et Arno Biston. Ils ne devraient pas tarder à voir les côtes anglaises. 12 milles derrière eux se trouvent les deux premiers bateaux de série : le 1002 EMB-I-PACK d’Hugo Mahieu et Renan Treussart avec dans leur babord les italiens Fransceco Farci et Pietro Mureddu sur le 520 Gintonic, un bateau de 2004.
Le 679 a abandonné suite à une collision avec un autre concurrent hier en début de soirée. Seulement des dégâts matériels. L’équipage a décidé de rentrer à Tréboul par ses propres moyens et d’ainsi préserver son bateau d’avaries plus importantes. Pauline Regnier et Juliette Bataille sont arrivées sans encombre au port au milieu de la nuit.

Dans le Four

À 21h00 la flotte s’étale sur 8 milles entre la pointe de Pen Hier au bout de la presqu’île de Crozon et le chenal du Four. Le 1056 Da Gousket mené par Justin BARADAT et Thomas ANDRE est en tête devant quatre prototypes : le 1048 de Laure Galley et Mathis Bourgnon DMG MORY, le 1019 Repremar Logistics de FredericoWaksman et Léo Bothorel, le 1081 XUCLA Carlos Manera et Federico Norman et le 1050 LEA NATURE de Marie Gendron et Mathilde De La Giclais.
En série 3 Pogo 3 mènent la danse mais on note la présence du premier nez pointu, le 520 Gintonic des italiens Fransceco Farci et Pietro Mureddu en 4ème position, juste dans leur tableaux arrières.

Peu après le départ une collision a eut lieu entre le 335 de Jean-Baptiste de Sansonetti et Jamie Townsend et le 198 de Diego Hervella et Orana Larthomas. D’importants dégâts sont visibles sur le 335 à l’arrière du bateau qui décide l’équipage à rentrer immédiatement à Tréboul pour réparer alors qu’un rapide examen à bord du 198 conduit les skippers à reprendre leur route. À 21h00 le 335 est autorisé à reprendre le départ et va croiser le 198 dans la Baie qui a finalement décidé de faire demi-tour.

Le 679 de Pauline Regnier et Juliette Bataille rentre également à Douarnenez suite à une collision.

Direction le Fastnet

C’est après un rappel général et un second départ à 14h20 que la flotte de 85 bateaux a pris la route vers le Fastnet sous un ciel chargé et un petit vent d’ouest de 8 noeuds environ. Les équipages avancent à 3-4 noeuds en tirant des bords vers la sortie de la baie alors qu’un meeting aérien va commencer à déchirer le ciel en fond de Baie. Les Pogo 3 sont aux avant-postes comme le 1056 DA GOUSKET – Justin BARADAT et Thomas ANDRE le 955 Martin BROCHARD et Josselin NIVET et le 871 Vaincre le Mélanome – Martin OUDET et Adrien HARDY chez les séries et les plans Raisons occupent 4 des 5 premières places de la flotte qui reste assez compacte.

Le prologue est annulé

La météo est dans tous les esprits depuis quelques jours et la légèreté du vent a conduit le comité de course à annuler le prologue de la 37eme Mini-Fastnet. Si cela en réjouit certains qui vont pouvoir peaufiner leurs préparations, d’autres skippers ont, à l’occasion de ce prologue, la possibilité de prendre en main un bateau qu’ils ne connaissent pas forcément et parfois même de faire connaissance avec leur équipier.e d’une course. Le soleil irradie les pontons de Tréboul en ce 10 juin, veille de départ, et les concurrent.e.s en profitent pour se plonger dans les cartes de courants et d’isobares pour anticiper au mieux les prochains jours qui devraient se jouer dans de petits airs. D’autres s’affairent au matelotage ou aux réglages fins de leurs gréements. Tous vont pouvoir profiter d’une journée de calme relatif pour se reposer au mieux avant le départ de demain en rêvant du mythique Rocher du Fastnet qui n’a pas été atteint dans cette course depuis 2019.

La pression monte mais pas le vent

A J-2 du départ de la Mini-Fastnet, la météo est dans toutes les pensées des skippers. Avant le briefing général de la course, Justin Baradat concurrent en catégorie série et Laure Galley concurrente en prototype nous donnent leurs ressentis sur une course qui s’annonce très ouverte.

Justin Baradat est originaire de Brest. En sport étude dans sa ville natale, biberonné au 420 de haut niveau, il part avec son barreur de l’époque Thomas André pour cette 37 eme Mini-Fastnet sur le 1056 Da Gousket. Pour démarrer son aventure en Mini, il s’est entrainé à la Grande Motte en 2022.
« J’ai commencé le Mini avec ce bateau en avril 2022 quand il est sorti de chantier. 
Je trouve un peu frustrant que le Mini ne soit pas un monotype comme peut l’être le Figaro, il y a de grosses différences suivant les allures et la météorologie, tout le monde n’est pas à armes égales. J’ai un Pogo 3, les Maxi, nos gros concurrents, sont plus puissants et vont tenir plus de toiles et aller plus vite au reaching et dans du vent fort, mais ce qui est plutôt cool c’est qu’il n’y a pas l’air d’avoir trop de vent pour aller au Fastnet et mon bateau traine beaucoup moins d’eau que les nez ronds. C’est un bateau très fiable qui va m’emmener de l’autre coté de l’Atlantique.
Mon objectif c’est le podium sur cette course, au moins premier Pogo 3. »

Laure Galley a fait un peu de tout : du dériveur, du J70, des SB20 et un peu d’IRC pour faire du large. Elle finit 2ème du Trophée Marie-Agnès Péron cette année à 20 secondes du premier.
« Sur le Mini-Fastnet les conditions vont être très différentes du Trophée Marie-Agnès Péron, ça s’annonce plutôt ‘light’ comme l’année dernière ce qui fait mentir le mythe du Rocher au mois de juin. On va essayer de bien faire, le match me semble très ouvert, l’idée est d’être devant et de ne pas ramasser les bouées. J’ai pas un bateau fait pour les petits airs mais j’embarque un suisse (Mathis Bourgnon) qui a l’habitude de la régate sur les lacs par petit temps changeant, je compte sur lui. Mon objectif est la Mini-Transat et le niveau s’est étoffé en prototype cette années ce qui rend les choses très intéressantes »


Pour la météorologie, on peut compter sur Jean-Jacques Quéré qui abordera la question ce soir et surtout demain soir à 18h00 lors des briefings aux coureurs.