En début d’après-midi, le 13 juin, le premier prototype, le tout nouveau 1050 Léa Nauture, skippé par Marie Gendron et Marine Legendre, passe les îles Scilly dans un faible flux de vent Nord Ouest. Au cours de la nuit, la remontée de la manche s’est fait face au vent et la flotte s’étale sur environ 40 milles, 30 heures après le départ.
Après avoir tiré un bord d’environ 50 milles direction Nord-Est, les petits voiliers mettent le cap sur les îles Scilly. Le proto 1048 DMG Mori de Laure Galley s’est fait devancer par le 1050 et le 967 de Victor Mathieu, co-skippé par François Jambou. Parmi les séries, ce sont deux pogos 3 en tête de course : Team Asi 1007 avec à bord Nicolas Dupard et Damien Fleury, deux nouveaux dans la classe Mini qui s’accrochent à la première place, talonnés de près par le 1065 Irvin skippé par Thimotée de Carpentier et Matthieu Vincent.
En cet fin d’après-midi, casquettes et lunettes de soleil sont de mise sur les Minis en course : dans un vent faible et sous un ciel bleu, la vitesse moyenne tourne autour des trois nœuds. Le passage des eaux anglaises risque d’être long et laborieux !
Les remorquages pour le départ de course prévu à 8 heures commencent sous une aube lumineuse et un air frais. Les derniers sortis du port peinent à rejoindre la ligne de départ dans un vent très faible, départ retardé donc d’un petit quart d’heure… mais miracle, tous les bateaux prennent le départ, ils sont donc 170 skippers à se lancer dans l’aventure du Fastnet ! Nouveaux fraîchement arrivés dans le parcours Mini et anciens vainqueurs de la Minitransat, ça risque de batailler sec sur le parcours !
Départ plein ouest travers au vent , la vitesse est la clé et les protos sont très rapidement en tête de flotte. On y retrouve en première position Laure Galley et Alexandre Demange sur le 1048. Pour les séries le classement se chevauche beaucoup plus, dans les premiers on compte entre autre le 910, avec Jean Cruse et Tanguy Bourroulec, qui a déjà un sacré palmarès en classe Mini, le 1009 avec Titouan Quiviger et Maxime Abgrall et le 1007 Team Asi avec Nicolas Dupard et Damien Fleury, qui reste assez constant sur la première place en fin de journée. Il y a environ 5 heures d’écart entre le premier et le dernier de la flotte vers 21 heures donc à peu près 13 heures après le départ. Le proto 747 a abandonné suite à un problème dans le gréement. Une bonne brise de 15 nœuds NNO est prévu pour la nuit, mollissant en fin de nuit.
Journée active aujourd’hui sur les pontons, entre le prologue, les dernières réparations, le briefing de course et le pot d’accueil, les skippers doivent veiller à ne pas trop se fatiguer car les remorquages débutent vers 5 heures le lendemain matin, pour 4 à 6 jours de navigation en Manche et en mer Celtique.
Le prologue s’est déroulé entre 12 et 14 heures environ aujourd’hui sur un parcours banane long d’ 1,5 milles nautiques entre les deux bouées, sous un soleil radieux et un vent nord-ouest n’excédant pas les 10 nœuds. Aucune casse à déplorer. Mais quelques skippers sont rentrés avant la fin du prologue, pressé par le temps et les derniers fignolages à effectuer sur leur canot. C’est le cas par exemple de Marie Gendron et Marine Legendre sur le tout nouveau proto 1050 Léa Nature, construit par la skippeuse Marie sur un chantier de 9 mois et mis à l’eau il y a peu, ce sera la première course du voilier et « il a encore du travail sur le matelotage et l’accastillage avant le départ de course » s’exclame Marie en amarrant sont Mini au ponton.
Le départ de régate à 8 heures se fera sur une ligne direct, travers au vent du nord de 5 à 10 nœuds prévu pour dimanche 12 juin. Vent de face et dorsale stationnent sur le chemin, certains coureurs ont peur de rester coincer dans la pétole. Le passage sera du four risque déjà de scinder la flotte : vent de face et contre-courant, le passer sera une étape! Petit rappel, offshore socialclub diffusera demain matin une vidéo en direct du départ c’est ICI.
Une petite bruine et un ciel gris surplombent Douarnenez aujourd’hui, vendredi 10 juin 2022. Cela n’empêche en rien les skippers de terminer leurs dernières bricoles sur les bateaux avant de passer à la maison du nautisme chercher les instructions de courses, sorties à 11 heures ce matin.
Le départ se précise : 12 juin, 8 heures du matin pour le parcours initial. Ce ne sera pas un dimanche grasse matinée pour les coureurs ni pour les bénévoles du winches club ; il faut prévoir environ 3 heures pour remorquer tous les bateaux hors du port! En attendant les skippers profitent d’avoir encore de la connexion pour faire du routage sur l’ordinateur. Les prévisions météorologiques annoncent un vent faible à modéré de secteur nord-ouest. Ce sera, à priori, en tirant des bord que débutera la régate; passage du four entre l’île d’ Ouessant et la côte puis passage à l’est des îles Scilly avant de mettre le cap sur le phare du Fastnet. Pour le retour, qui passe à l’ouest de toute côte, une dorsale, zone sans vent, s’étend vers le Sud ouest à partir des îles scilly et semble se déplacer peu. « Le franchissement de ce mur risque d’être long » lâche François Jambou. Cela dit, la météo est assez instable et peut beaucoup évoluer entre temps. Stay tuned !
Le départ de la 36ème édition de la Mini Fastnet est prévu pour le dimanche 12 juin 2022, à Douarnenez. Les pontons sont pleins à craquer de Minis 650, tous les inscrits ont répondu à l’appel et ils sont 85 bateaux soit 170 skippers à se préparer à cette course mythique. Mythique car allant chercher le phare du Fastnet au sud de l’Irlande à 300 milles nautiques de Douarnenez puis retour dans la ville aux trois ports. Mais le doute plane sur les pontons, le parcours sera-t-il maintenu ? En 2021, la Mini Fastnet avait fait route vers le sud à cause de la pandémie, les coureurs espèrent cette année que la météo ne réservera pas le même sort au parcours! Cette course de 600 milles nautiques se court en double : un skipper généralement propriétaire du bateau et un co-skipper.
Celui-ci peut être soit un ancien des courses Mini, comme Benoît Hantzperg, Tanguy Bouroullec et François Jambou, ou alors un ami tenté par cette course ou encore un membre de la famille, comme c’est le cas pour Martin Revol sur le 835, qui invite son frère à courir avec lui. Ce père de famille, après un voyage en voilier d’un an et demi avec ses enfants, se consacre dans son temps libre aux courses Minis. « Je n’ai pas l’ambition de gagner, je chercher surtout à progresser» annonce le planchiste de 40 ans.
La régate compte pour l’instant environ un quart de prototypes, 12% de présence féminine et plusieurs nationalités européennes ainsi qu’internationales comme le Japon, les Etats-unis et le Canada. La veille de la course, le 11 juin, un prologue sera couru dans la baie de Douarnenez, pour tester le bateau, les balises de localisations … et les équipages! En effet, de nombreux co-skippers n’ont pas encore navigué sur le bateau sur lequel il partiront pour la course. Une brise légère d’ ouest est attendu pour le prologue qui consiste à un petit parcours triangle ou banane. « On sera beaucoup sur un petit parcours, il faudra faire attention à ne pas casser le bateau avant le vrai départ de course! » annonce Romain Gautreau sur le 814 Solidarités Internationale. Cette année, un briefing médical non obligatoire et accès sur l’utilisation de la pharmacie à bord est proposé pour les coureurs par Marine Roland, une médecin du sport.